vendredi 14 mars 2014

Panique à l'Elysée, panique en Crimée







La république de France vogue de scandale en révélation. En effet, voilà que nous apprenons que l’éminence grise de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson enregistrait les conversations qu’il avait avec Nicolas Sarkozy, durant son passage à l’Elysée. Les micros, ou le dictaphone étaient sans doute cachés dans les buissons de l’Elysée.

Hormis le mépris qu’il a pour Carla Bruni, Roselyne Bachelot, et d’autres, on sait que dans ces enregistrements, Nicolas Sarkozy se lâche sur les musulmans, pourtant on ne connaît guère la teneur précise de ses propos. On a envie de dire que l’on s’en moque après tout, nous savons bel et bien que Nicolas Sarkozy ne porte pas les musulmans dans son cœur, nous en avons tout autant à son égard, puisque nous le portons à peine à la semelle de notre godasse gauche, ça porterait bonheur paraît-il.

Toutefois, gageons que si ces propos avaient concernés une autre communauté, on aurait parlé que de cela.

Mais ce n’est pas tout ! Dans le cadre de l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 2007, et un possible financement par Muammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy aurait été mis sur écoute ainsi que son avocat Thierry Herzog. Rarement l’expression « les murs ont des oreilles » n’aura autant convenu à la situation.

Pauvre Nicolas Sarkozy qui souhaitait revenir sur le devant de la scène politique. Avec tout ça, il n’a pas fini d’avaler des couleuvres et d’en voir de toutes les couleurs. Toutefois, il peut se servir de cette affaire et passer pour un martyr. D’autant que les imprécisions de Christiane Taubira, ne sont pas là pour arranger les choses.

L’UMP ne semble pas non plus tirer profit de tout cela, avec Jean-François Copé et cette enquête du journal Le Point, qui révèle que le boulanger de Meaux aurait fait bénéficié l’entreprise Bygmalion de ses largesses, lors de la campagne présidentielle de 2012.En effet, à y regarder de plus près, ça revient cher les pains aux chocolats.

On va nous dire que ça favorise le FN tout ça. Bah vous n’avez qu’à être intègres messieurs les politicards ! Ah vous avez peur de vous faire traités d’intégristes ?
De plus, avec la forte pollution qui règne à Paris, l’air devient irrespirable. Mais où aller ? En Crimée par exemple !

Ah non ! C’est la panique là-bas en ce moment.

Après le départ de Viktor Ianoukovitch pour la Russie, cette dernière voyant d’un mauvais œil le remake de la révolution Orange de 2004, s’est empressé de bien montrer ce qu’était ce qu’elle appelle « l’étranger proche », qui n’est que la Doctrine Monroe version russe. La Crimée étant une région majoritairement russophone, il n’en fallait pas plus, pour que l’ours russe sorte de sa tanière, et l’on se dirige vers une annexion pure et simple de la Crimée par la Russie.

L’UE et les Etats-Unis sont scandalisés par ce qu’ils appellent un coup de force inacceptable. Que les Etats-Unis balaient devant leur porte, et qu’ils dégagent instamment de partout où ils sont. Les contrées qu’ils foulent de leurs rangers maudites ne manquent pas : Japon, Corée du Sud, Méditerranée, Europe, Guantanamo toujours pas fermée, Irak, Arabie, Golfe arabo-persique, Afghanistan, la liste est trop longue.

Oui la Russie qu’il ne s’agit pas d’idéaliser, est elle aussi un empire, et défend ses intérêts becs et ongles. Les pays d’Europe de l’est, libérés de la tutelle soviétique il y a 20 ans à peine, voient certes d’un mauvais œil ce retour en force de la Russie, mais s’ils pensent trouver du nouveau vers le couchant, qu’ils sachent qu’à l’ouest il n’y a rien de nouveau, si ce n’est l’Union européenne, qui enserre un peu plus chaque jour les pays qui en sont membres, entre ses serres néolibérales.

Oui, la Russie n’a pas renoncé à Koenigsberg, Kaliningrad maintenant, ni aux îles Kouriles, ni à l’île de Sakhaline, et certainement pas à la Crimée qui se trouve à ses portes.Saleté de Crimée ! Une région que peu de gens en Occident saurait situer sur une carte, et qui vient gâcher le printemps du cinéma qui commence ce week-end. Salauds de soviets !

Et bien oui, tout cela nous rappelle, que les tensions, les guerres ne sont pas de lointains souvenirs, et ne vont pas disparaître, malgré toute la bonne volonté de l’american way of life.

En plus, à la station de métro Crimée sur la ligne 7 à Paris, c’est toujours la pagaille et toujours aussi sale !
La Crimée d’Ukraine ou souterraine parisienne nous tape sur les bretelles !



Anis Al Fayda

lundi 3 mars 2014

Frédéric Taddeï sous le tir de barrage médiatique




Frédéric Taddeï, régulièrement la cible d’attaques des médias dominants, n’a pas fini de défrayer la chronique médiatique. Il est encore une fois passé récemment à la question républicaine lors de l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couchés.

Quels sont les griefs faits à l’encontre de Frédéric Taddeï ? On lui reproche d’inviter des personnalités jugées non conformes à l’idéologie républicaine dominante, on se souvient de la fameuse liste de Patrick Cohen, qui avait dans le nez Tariq Ramadan, Marc-Edouard Nabe, Dieudonné, Alain Soral. C’est surtout sur les deux derniers, Dieudonné et Alain Soral que la tension se cristallise le plus. Quoi que l’on pense de ces derniers par ailleurs, il est tout de même anormal, et symptomatique d’une police de la pensée qui ne dit pas son nom, où un animateur d’une des dernières émissions au contenu intéressant, soit sommé de se justifier, de donner des explications quant au choix de ses invités, à plus forte raison sur une émission d’un média du service public, devenu depuis plusieurs mois un merdia du sévice public.

Pourtant si l’on en juge le dossier paru dans Les Inrockuptibles, peu suspect de pensée réactionnaire, ces invités dits sulfureux ont été invités peu de fois, par 4 fois seulement, depuis près de 8 ans que l’émission existe. Diffusée 4 fois par semaine, puis 1 fois, non content, la pression médiatique veut la reléguer en troisième partie de soirée, la forcer à tenir compagnie aux émissions Chasse et pêche sur TF1 à 3 heures du matin.

Si l’on regarde toujours dans ce dossier des Inrockuptibles, ceux qui furent le plus souvent invités sont des personnalités comme Jacques Attali, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Guy Sorman, Jean-François Kahn, bref tous ceux qui parasitent les médias depuis plus de 30 ans, et dont un nombre croissant de Français commencent franchement à se lasser, si ce n’est plus.

Curieux que les détracteurs de cette émission ne pointent pas du doigt cette fréquence de ces personnalités, l’indigence intellectuelle qu’ils incarnent. Oui mais voilà, joker ! Ces cerveaux-là ne sont sans doute pas malades pour Patrick Cohen, et c’est le camp du bien.

On a reproché à Frédéric Taddeï toujours, d’inviter Marc-Edouard Nabe, alors que ce dernier est le parrain du fils de Frédéric Taddeï, en quoi cela nous regarde t-il ? En quoi cela peut-il aider le téléspectateur ? S’il ne faut pas inviter les enfants de, les amis, les voisins, les coquins, dans ce cas il ne faut plus inviter Raphaël Glucksmann fils d’André Glucksmann, Joy Sorman fille de Guy Sorman, Raphaël Enthoven fils de Jean-Paul Enthoven, Nicolas Bedos fils de Guy Bedos, et tous ces enfants de, qui parasitent de plus en plus les médias. Si l’on commence à jouer à ce petit jeu-là, à fouiller dans les vies privées des uns et des autres, il n’est pas dit que nos faiseurs d’opinion, nos brocanteurs du consentement sortent gagnants de cette affaire.
Il n’y a véritablement qu’en France où l’on demande à un animateur télé de se justifier du bien-fondé d’inviter untel ou untel.

Mais non contents de s’arrêter en si bon chemin, ces journaleux enjoignent Frédéric Taddeï de rappeler à chaque fois les Curriculum Vitae des invités sulfureux, leurs condamnations judiciaires, de les faire passer en gros pour des délinquants, des malfaiteurs multirécidivistes. Si c’est comme ça, il faut rappeler à certains invités à de nombreuses reprises, les affaires de plagiat, qui ont fait les choux gras de la presse, et les rires du Tout-Paris. Ah ça non, ils ne le souhaiteraient pas. De même que si l’on ne devait inviter que des hommes politiques qui n’ont jamais été condamnés, on n’inviterait plus personne. Ne sombrons pas dans le « tous pourris », ça ferait le lit du fascisme ! Alors que ces messieurs cessent de vouloir chercher la petite bête, là où elle n’a pas lieu d’être.

En outre, ces journaleux peu avares de rodomontades, demandent à Frédéric Taddeï de prendre le téléspectateur par la main, de lui expliquer le fond du discours d’untel ou d’untel, sous prétexte que le quidam n’aurait pas les clefs nécessaires pour comprendre, soit toujours cette infantilisation du grand public. Dans ce cas, avant des émissions comme Le Grand Journal, On n’est pas couchés, les animateurs devraient avertir des dangers des contenus  nocifs de ces émissions pour les téléspectateurs, dont le visionnage prolongé est nuisible à la conscience, à l’intelligence du plus grand nombre.

Bref, la coupe est pleine, de ces injonctions médiatiques que l’on fait boire aux Français jusqu’à la lie, cela ne fait qu’exacerber l’ambiance, les tensions dans le débat public, et contribuent à rendre l’atmosphère encore plus délétère qu’elle ne l’est déjà. Cette gauche intellectuelle montre son vrai visage, celui du fanatisme, de l’intolérance, de la mise au ban médiatique, intellectuelle.

Voyons encore récemment les attaques virulentes contre Farida Belghoul et son initiative de Journée de Retrait des Ecoles. Fini L’Aziza, ou Djamila des Lilas, place à Farida qui a la foi, et qui entend bien briser cette tutelle, ce carcan gauchiste qui a fait tant de mal pour la cohésion nationale, pour la paix civile en France. Comble du mépris, certains à gauche s’empressèrent de dire que si ce sont essentiellement des familles immigrées qui entendirent le message de Farida Belghoul, c’était au motif que ces dernières étaient peu instruites, crédules, bref des bouseux, des arriérés mentaux, et qui ne vont jamais voir d’expos au centre Georges Pompidou sans doute. Les concernés apprécieront.

Cette gauche va payer son mépris très cher assurément, avec les élections municipales et européennes qui arrivent, mais cette gauche va mettre cela sur le compte du vent réactionnaire qui semble s’emparer du peuple français et qui fait frémir de peur les bobos. Pour les fachos si ça va mal c’est la faute aux immigrés, mais alors pour la gauche, quand ça va mal, c’est la faute aux fachos, et elle semble incapable de changer son disque, ultra-rayé.

L’UMPS a récemment tenté de nous faire frémir avec cette minable passe d’armes entre Manuel Valls et Claude Goasguen. On essaie de faire croire à l’opposition entre l’UMP et le PS, par le biais de querelles à 3 francs 6 sous. Pourtant ils sont tous les deux de fervents soutiens d’Israël… quand même !

Après cette défaite de la gauche, qui semble inéluctable, Frédéric Taddeï va-t-il en faire les frais ? Va-t-on le sacrifier sur l’autel de la déroute électorale ? Va-t-on le forcer à assumer pleinement la responsabilité de cet échec, et d’en tirer les conclusions en lui demandant de se retirer de la vie médiatique ? La police de la pensée en serait bien capable.

Toutefois Frédéric Taddeï peut répondre quant à une possible éviction de la télé ; en s’inspirant de la célèbre phrase Mac-Mahon à Sébastopol durant la guerre de Crimée qui connaît des soubresauts actuellement ; par cette réplique cinglante : J’y suis, j’y reste !



Anis Al Fayda