C’est
fait ! Le Conseil Français du Culte Musulman a un nouveau président,
l’inénarrable Dalil Boubakeur. En effet ce dernier qui a été président de ce
même C.F.C.M de 2003 lors de sa création à 2008, le voici qui revient sur le
devant de la scène musulmane française. Car c’est bien d’une scène, d’un
cirque, d’un guignol’s band dont il
s’agit, quant à la représentation des français musulmans.
Revenons
tout d’abord sur le contexte de la création du C.F.C.M. Il devenait urgent de
créer un conseil représentant les musulmans, pour officialiser pleinement ce
que tout le monde savait déjà, à savoir la gestion néocoloniale du culte
musulman en France, sa mise en coupe réglée. Projet mûri sous Lionel Jospin,
avec le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, c’est Nicolas Sarkozy
en 2003 alors ministre de l’Intérieur qui donne toute son impulsion à ce projet
et crée ce conseil, sans doute pour « enculter les musulmans »
d’après les dires d’un certain Jean-Marie le Pen, ce qui est loin d’être faux.
Revenons
maintenant sur la composition de ce Conseil, qui est loin d’être indépendant.
Il est l’illustration des luttes entre les consulats étrangers (Algérie, Maroc,
Tunisie, Turquie, Afrique noire,…) sous la tutelle du ministère de l’Intérieur,
car en effet ni l’Etat français, ni ces pays étrangers n’ont intérêt à voir un
culte français réellement autonome, et affranchi de toute tutelle. Pas question
d’avoir des français musulmans, nés en France, maîtrisant parfaitement les
codes sociaux de la société française, permettant ainsi une plus grande
harmonie entre les français musulmans et le reste de la société. Non, ile faut
toujours des représentants affiliés à l’étranger, et très serviles envers
l’Etat français.
Ainsi, le
CFCM a de nouveau Dalil Boubakeur à sa tête. Dalil Boubakeur n’est pas un
inconnu. Il n’est autre que le fils de
Hamza Boubakeur (1912-1995) recteur de la mosquée de Paris de 1957 à 1982, et
s’était déjà illustré par une posture plus que docile envers le pouvoir
français. La famille de ces derniers étant étroitement liée aux autorités
coloniales françaises en Algérie.
De plus ces
élections du C.F.C.M, ont été largement boycottées par la plupart des mosquées
et des autres associations cultuelles, par les musulmans en général. Ces
élections sont illégitimes, elles n’ont aucune valeur, et si le C.F.C.M existe
toujours, c’est juste à cause de la poigne de Manuel Valls, bâtisseur sincère et membre de la cabine du Petit Couchant, éternellement
attaché à l’idée qu’il y ait un C.F.C.M à la botte du ministère de
l’intérieur…quand même! On voit bien que le C.F.C.M a un fonctionnement
toujours plus obscur que jamais. On peut d’ores et déjà prévoir, que Dalil
Boubakeur cèdera sa place en 2018 et reviendra en 2023 par la porte de service,
laissant Mohammed Moussaoui revenir entre temps.
Le C.F.C.M n’est
qu’une réserve de bachaghas, de béni oui-oui dont seule la France a le secret.
Il ne sert uniquement qu’à légitimer la politique islamophobe de l’Etat
français, à faire sauter en claquant des doigts ces marionnettes que sont ses
membres, pour toujours amalgamer les français musulmans avec les étrangers.
Ceci montre
également le mépris souverain qu’à la « gentille gauche » envers les
français musulmans, mais ce qui est désespérant c’est qu’il se trouve toujours
parmi ces derniers, des personnes qui continuent non seulement d’aller voter,
mais en plus d’aller voter à gauche !
On voit bien
qu'avec cette volonté inflexible de l'Etat français, et à cause du manque de conscience de beaucoup de français musulmans, « l’islam républicain » à la sauce néocoloniale a de beaux jours
devant lui, avec un C.F.C.M fantoche qui a autant de partisans chez les
français musulmans que de cocotiers en Alaska.
Anis Al
Fayda
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